Mesure de débits d'air pour les ventilateurs incendie

Il existe plusieurs méthodes pour mesurer un débit de ventilateur incendie. Découvrez ces méthodes pour réaliser des tests comparatifs qui soient en phase avec le terrain.
Débit nominal
Le débit nominal est le volume d’air qui passe à travers la volute d’un ventilateur incendie. On le mesure à sa sortie au niveau de la grille (sans notion de distance par rapport à un entrant).
Débit à l'air libre
Le ventilateur incendie est positionné à une distance « d » d’une grille de mesure. Le débit à l’air libre correspond à l’air soufflé par le ventilateur (débit nominal) additionné à l’air entraîné par celui-ci (l’effet d’entraînement varie selon la vitesse et la forme du jet à la sortie de la grille du ventilateur).
Avantage : Il donne une information sur les capacités du ventilateur incendie.
Inconvénient : Il n’est pas représentatif du débit d’air pouvant être exploité lors d’une intervention. En effet, il ne tient compte, ni de la restriction due à la porte d’entrée ni de la présence d’obstacles qui ont une grande influence sur le débit réellement efficace.
Débit via méthode AMCA 240
- Le local est composé de 3 chambres C1, C2 et C3.
- Un ventilateur est positionné à la distance « d » du local. Il souffle dans C1 par une ouverture de 0,91 x 2,03 m.
- Un dispositif placé entre C1 et C2 permet d’uniformiser le mouvement d’air.
- Un second dispositif composé de plusieurs orifices calibrés et placé entre C2 et C3 permet de calculer une vitesse à partir de la différence de pressions entre ces 2 chambres. En tenant compte de la taille des orifices calibrés, il est alors possible d’en déduire le débit à un instant t.
- Un ventilateur d’extraction placé à l’extrémité du volume C3 permet d’y faire varier la pression ayant pour conséquence de faire varier la vitesse et donc le débit entre C2 et C3.
- La mesure de pression statique est mesurée dans le volume C1.
En faisant varier la vitesse du ventilateur d’extraction, on obtient alors une série de résultats que l’on reporte sur un graphique pour tracer une courbe (débit en abscisses et variation de pression Δp en ordonnées).
Le débit du ventilateur testé dans les conditions AMCA est déterminé à Δp égal à zéro, soit lorsque la courbe croise l’axe des abscisses.
Exemple de courbe pour un test AMCA - Airflow vs. Static pressure curve (SI)
Avantage : Cette méthode AMCA 240 prend bien en compte la restriction due à la porte.
Inconvénient : Le débit est annoncé à pression nulle. Ce n’est pas représentatif du débit d’air réellement exploité lors d’une intervention. En effet, il ne tient pas compte de la surpression créée par le jet d’air à l’intérieur du local.
De plus, la méthode AMCA 240 n’est reconnue que pour un entrant de 91 x 203 cm ; cette taille est inadaptée pour les ventilateurs de grand diamètre.
Débit via méthode ULH
- Le local est composé de 2 volumes C1 et C2.
- Un ventilateur est positionné à la distance « d » de la porte d’entrée du local. Il souffle dans C1.
- Un dispositif placé entre C1 et C2 permet d’uniformiser le mouvement d’air.
- Un sortant est ouvert à l’extrémité du volume C2. C’est à cet endroit que la mesure de vitesse est effectuée pour en déduire le débit.
Avantage : Cette méthode prend bien en compte la restriction due à une porte et la surpression à l’intérieur du local.
Elle permet aussi de tester plusieurs tailles d’entrants et de sortants pour approfondir les études ce que ne permet pas la méthode III qui suit la norme AMCA 240.
C’est le test qui se rapproche au mieux de la réalité terrain.
C’est la méthode de mesure adoptée par LEADER pour ses tests. LEADER a construit sa propre Maison Test qui facilite les mises au point de ses ventilateurs incendie Easy Pow’Air et qui valident leurs performances.
LEADER, experte en ventilation incendie et fabricant d’équipements pompier depuis 1985, propose une large gamme de ventilateurs incendie spécialement conçus pour la VPP et les pompiers.
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